Jean-Jacques Rousseau s’est élevé contre l’idée chère au siècle des Lumières d’un progrès de l’humanité lié au développement des sciences et des arts. D’après lui, l’homme est né bon, et la société l’a corrompu. La vie de Rousseau pourrait se résumer ainsi : fuir l’injustice par un retour à la nature et poser les fondements d’une réforme de la société. Auteur du Contrat social, il est au XVIIIe siècle le philosophe qui est allé le plus loin pour penser la démocratie et la liberté politique, avec l’idée d’une souveraineté du peuple – précisons : des citoyens, et non des citoyennes… « L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté ». Dans l’Emile, il imagine sous la forme d’un roman l’éducation d’un futur citoyen dont les facultés sont développées conformément à la nature. Le rôle du précepteur n’est pas d’imposer les règles de la société, mais de susciter des rencontres avec la nature, aptes à favoriser le développement affectif et intellectuel de l’enfant. Par exemple, il lui montre le lever et le coucher du soleil.

 Après l’étude du texte de l’Emile de Rousseau, deux sujets étaient proposés : « Décrivez le lever du soleil en un endroit précis » ou « Quel type d’éducation auriez-vous aimé recevoir ? ».
Crépuscule (1)
Éducation (1)

Références :

• Jean-Jacques Rousseau, Oeuvres complètes, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1969
• Ernst Cassirer, Le problème Jean-Jacques Rousseau, Hachette, Paris, 1987
• Colloque international, Jean-Jacques Rousseau et la crise contemporaine de la conscience, Beauchesne, Paris, 1980
• Colette Fleuret, Rousseau et Montaigne, A.-G. Nizet, Paris, 1980
• Joseph Moreau, Jean-Jacques Rousseau, PUF, Paris, 1973
• Alain Quesnel, Premières leçons sur les Confessions de Jean-Jacques Rousseau, PUF, Paris, 1997
• Jean-Paul Santerre, Confessions de Jean-Jacques Rousseau (Livres I à IV) Thèmes et sujets, PUF, Paris, 1997
• Sous la direction de Raymond Trousson et Frédéric S. Eigeldinger, Dictionnaire de Jean-Jacques Rousseau, Honoré Champion, Paris, 1996
• Luc Vincenti, Du contrat social, Ellipses, Paris, 2000

 Rimbaud, comme Rousseau, est un adolescent fugeur, mais l’époque est celle de la Commune. Infatigable « piéton » déterminé à ne pas abandonner ses visions et ses idéaux au profit d’une fade et rugueuse réalité, mais à les cultiver, il forge un langage accessible à tous les sens et nourrit l’ambition de changer la vie. Ses poèmes sont ceux d’un adolescent de seize à dix-neuf ans, tendre, rêveur, révolté et halluciné. Puis le poète voyant s’est tu. En Afrique où il s’est révélé commerçant, il n’a plus écrit que des lettres et des rapports à la Société de Géographie. L’aube et l’enfant tombèrent. « Au réveil, il était midi ».

 Après l’étude du poème « Aube », deux sujets étaient proposés : « Ecrivez un texte intitulé « Coucher de soleil » ou « Comparez l’aube de Rousseau et l’aube de Rimbaud ».
Aube (5)


 Après l’étude du poème « Enfance IV », deux sujets étaient proposés : « Vous êtes le piéton de la grand’route. Décrivez. Inspirez-vous de lieux que vous connaissez. » ou « Commentez ce poème ».
Enfance (1)

Références :

• Arthur Rimbaud, Oeuvres complètes, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1963
• Claude Jeancolas, Rimbaud L’oeuvre intégrale manuscrite, Textuel, Paris, 1997



• Yves Bonnefoy, Rimbaud, Seuil, Paris, 1994
• Pierre Brunel, Rimbaud Projets et réalisations, Champion, Paris, 1983
• Georges Izambard, Rimbaud tel que je l’ai connu, Mercure de France, Paris, 1956
• Claude Jeancolas, Le dictionnaire Rimbaud, Balland, Paris, 1991
• Patrick Olivier, Poésies Rimbaud, Hatier, Profil d’une oeuvre, Paris, 1977
• Jacques Perrin, Rimbaud au Japon, Colloque franco-japonais, Presses Universitaires de Lille, Lille, 1992
• Jacques Rivière, Rimbaud, Kra, Paris, 1930
• Sous la direction de Constantin Tacou, Arthur Rimbaud, L’Herne, Paris, 1993